Avant toute chose, l’accord parental doit être exercé afin que l’adolescent puisse réaliser l’opération de chirurgie esthétique souhaitée. Le consentement parental est obligatoire jusqu’à un certain âge, si dans certains pays l’âge de la majorité est de 18 ans, dans d’autres il faut attendre d’avoir l’âge de 21 ans avant de pouvoir décider d’avoir recours à la chirurgie esthétique.
Ensuite l’âge minimum requis va dépendre du type d’opération : pour une rhinoplastie (opération de chirurgie esthétique du nez) ou une otoplastie (opération de chirurgie esthétique des oreilles), il faut attendre que le corps ait fini sa croissance afin que le résultat soit optimal. Si par exemple la jeune patiente souhaite faire une augmentation mammaire, alors il faudra attendre qu’elle ait l’âge de 18 ans en moyenne.
Un autre facteur important va être pris en considération par le chirurgien, il s’agit de la maturité du jeune patient : en effet, le chirurgien entamera une discussion avec l’adolescent pour déterminer quelles sont ses réelles motivations, et si le patient a bien réalisé un travail de réflexion ou s’il s’agit d’un simple caprice. Le chirurgien pourra suggérer au patient des séances chez le psychologue s’il constate qu’il nourrit un véritable complexe envers la partie du physique qu’il souhaite modifier.
La chirurgie esthétique, une démarche souvent liée à des considérations personnelles et esthétiques, soulève des questions éthiques importantes lorsqu'il s'agit des mineurs. Dans de nombreux pays, une autorisation parentale est désormais exigée pour les interventions chirurgicales esthétiques sur les jeunes. Cette mesure vise à assurer que les décisions concernant des modifications corporelles significatives soient prises de manière réfléchie et en consultation avec les parents ou les tuteurs légaux. En imposant cette exigence, la société reconnaît la nécessité de protéger les jeunes contre des choix impulsifs ou influencés, tout en soulignant l'importance du rôle parental dans des décisions aussi délicates. L'autorisation parentale devient ainsi un garde-fou éthique pour garantir que les interventions esthétiques sur les mineurs respectent les principes de consentement éclairé et de bien-être de l'enfant.
La question de la sécurité des interventions esthétiques chez les mineurs suscite légitimement des préoccupations au sein de la communauté médicale et de la société en général. Les jeunes, souvent influencés par des normes esthétiques changeantes et des pressions sociales, peuvent être tentés par des procédures chirurgicales pour atteindre un idéal de beauté. Cependant, la question cruciale demeure : l'intervention esthétique est-elle plus risquée chez les mineurs ? Certains professionnels de la santé soulignent que les corps en développement peuvent réagir différemment aux procédures chirurgicales, ce qui augmente les risques potentiels. De plus, le processus de maturation physique et psychologique des jeunes rend difficile la prédiction des résultats à long terme. C'est pourquoi, dans de nombreux pays, des réglementations strictes ont été mises en place, exigeant une autorisation parentale et une évaluation approfondie de la maturité émotionnelle du mineur avant toute intervention. Cette approche vise à garantir que les risques inhérents aux interventions esthétiques chez les jeunes soient soigneusement évalués et que des mesures appropriées soient prises pour préserver leur bien-être physique et émotionnel.
Il n’y a pas de règle officielle qui stipule qu’il y’a un âge maximum pour bénéficier d’une opération de chirurgie esthétique. Même si, de manière logique, on va s’imaginer qu’il n’est pas possible pour un patient octogénaire de bénéficier d’une opération de chirurgie esthétique du visage (lifting, blépharoplastie, etc.), en réalité tout va dépendre de l’état général du patient et en particulier de sa santé cardiovasculaire.
Le chirurgien devra également évaluer les attentes du patient vis-à-vis de l’opération, et si les réelles motivations du patient sont cohérentes par rapport aux limites du physique : par exemple, une blépharoplastie peut ne pas être la solution idéale si le reste de la peau du visage est trop relâchée.