Interventions esthétiques et sport

Le recours à la chirurgie esthétique et réparatrice est devenu de plus en plus fréquent et ceci s’explique par la dégradation de l’hygiène de vie, le stress et par conséquent le vieillissement précoce.
Paradoxalement, bien que la pratique d’un sport soit élémentaire pour acquérir une bonne hygiène de vie et le maintien de la forme du corps, suite à une intervention de chirurgie esthétique, le médecin recommande souvent une période de repos durant laquelle les exercices physiques doivent être abandonnés.

La chirurgie esthétique peut être divisée en 2 branches :
- La chirurgie du visage : rhinoplastie (chirurgie du nez), otoplastie (chirurgie des oreilles), blépharoplastie (chirurgie des paupières), génioplastie (chirurgie du menton), chirurgie des joues et des pommettes, greffe capillaire, liftings et autres traitements des rides, des cicatrices et des imperfections cutanées (par injections).
- La chirurgie du corps : abdominoplastie, liposuccion et liposculpture, chirurgie mammaire (réduction et augmentation), chirurgie des jambes (cuisses, hanches, mollets, genoux et chevilles), chirurgie des fesses (augmentation par implants ou lipofilling), chirurgie bariatrique (anneau gastrique, sleeve ou bypass) et différents types de liftings.
Pour tout acte chirurgical, qu’il soit lourd ou moins invasif, une période de convalescence et des précautions particulières sont prescrites pour garantir un prompt rétablissement.
Durant cette période, le sport est généralement interdit. Selon le type d’intervention, la reprise du sport peut se faire après 4 et 6 semaines, voire plus dans certains cas.

Quelles interventions nécessitent l’arrêt complet du sport ?

La phase de repos est prépondérante dans le processus de guérison. Certaines interventions étant plus lourdes que d’autres, elles nécessitent l’arrêt complet et strict de toute activité engendrant le moindre effort physique et pouvant être à l’origine de la réouverture d’une plaie ou du déplacement d’un quelconque dispositif.
Ce sont généralement les chirurgies du corps telles que la liposuccion/lipostructure, l’abdominoplastie, l’augmentation ou la réduction mammaire, l’augmentation des fesses ; mais aussi les chirurgies du visage plus lourdes telles le lifting cervico-facial.

En effet, durant ces interventions, la peau, les tissus profonds et même les muscles ont été mis à rude épreuve et un repos total est alors prescrit pour optimiser la cicatrisation.
Le délai de la reprise du sport est d’environ un mois ou deux en fonction du type d’intervention et du type d’activité sportive pratiqué. Par exemple, après une rhinoplastie ou une génioplastie, il est interdit de pratiquer un sport de combat pour éviter les chocs sur les os et les cartilages.
La reprise anticipée du sport peut entraîner des œdèmes, des hématomes et des troubles de la cicatrisation plus ou moins graves. En cas de traction des tissus, la cicatrice peut s’élargir ou gonfler entraînant le recours à une nouvelle intervention chirurgicale.

Quelles interventions peuvent être suivies d’une reprise rapide du sport ?

Les opérations moins lourdes telles que la blépharoplastie, l’otoplastie, la greffe des cheveux ne nécessitent pas un arrêt complet des activités sportives sous réserve de respecter certaines précautions qui visent à éviter d’agresser les zones opérées comme d’éviter le port des lunettes ou l’exposition des cicatrices au soleil ou à l’eau. La reprise peut se faire au bout d’1 semaine ou 2, selon les patients.
Les interventions moins invasives telles que les injections (toxine botulique, acide hyaluronique, PRP), peuvent être suivies de la reprise presque immédiate de l’activité sportive mais doivent impliquer le respect d’un certain nombre de précautions telles que d’éviter l’exposition au soleil et les mimiques trop prononcées.

Le sport pour optimiser les résultats de la chirurgie esthétique

Après une intervention chirurgicale visant l’harmonisation de la silhouette telle qu’un body-lift ou une liposuccion/ lipostructure, la reprise d’une activité sportive après la période de convalescence est une des conditions nécessaires à la pérennisation des résultats obtenus.
Une fois la cicatrisation achevée et suite à l’accord du médecin traitant, la reprise du sport doit se faire d’une manière progressive et exponentielle jusqu’à reprendre la forme. Si les mouvements entraînent une douleur ou une gêne quelconque, le médecin doit être immédiatement averti.
La pratique d’un sport ainsi qu’une alimentation saine et équilibrée sont des impératifs à respecter pour prolonger le résultat d'une intervention esthétique mais aussi pour garder un corps frais et jeune.